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By Gauthier Jaulin
15/11/2023

De la mortalité des civilisations : l’exemple édifiant de l’âge du bronze

“Nous autres, civilisations, savons désormais que nous sommes mortelles.” Cette sentence de Paul Valéry, est un avertissement pour les sociétés occidentales. L’écrivain français couche cette phrase dans La Crise de l’esprit (1919), et s’inscrit dans le contexte de sortie de la Première Guerre mondiale. Alors que la guerre totale a broyé en Europe hommes, infrastructures, paysages et culture, se pose pour l’auteur ce constat sans appel : la civilisation a bien failli disparaître sur le Vieux Continent, à cause de l’hubris humain. Elle apparaît ainsi comme un trésor fragile à préserver face aux cahots de l’Histoire.

Cette déclaration de Valéry fait partie de ces citations célèbres utilisées sans mesure; à force de les employer, ses mots ne sont plus que des coquilles vides, de beaux écrins inutiles. Pourtant, à l’aube d’un XXIème siècle marqué du sceau de l’angoisse (identitaire et climatique) pour les jeunes Occidentaux, et que se dresse l’hypothèse d’un choc des civilisations, la question de la mortalité de ces dernières devient existentielle et brûlante d’actualité. Cette interrogation, légitime, peut en partie trouver réponse dans l’Histoire antique. C’est plus spécifiquement la fin de l’âge du bronze au tournant des XIII-XIIème siècles avant notre ère qui peut nous éclairer à ce sujet. De fait, l’Histoire n’est pas une vénération stérile de cendres, ni un divertissement intellectuel de dilettante. Au contraire, elle constitue un phare à même de dissiper le brouillard du présent pour guider les hommes vers un rivage sûr, pour peu qu’ils acceptent de le regarder. Or l’expérience de l’effondrement soudain des brillantes civilisations du Proche-Orient est une véritable leçon sur la mortalité des sociétés humaines. Il convient par conséquent de se pencher brièvement sur cette période obscure et fascinante, qui en une génération a vu s’effondrer un monde prospère, donnant malheureusement raison à Paul Valéry trois millénaires avant sa naissance.

Le XIIIème siècle avant Jésus-Christ voit la rive orientale de la Méditerranée se couvrir de royaumes et d’empires structurés, qui sont tous interconnectés les uns aux autres. On y trouve par exemple, la civilisation mycénienne en Grèce actuelle, le Nouvel Empire (1500-1000 av. J-C) en Egypte, les royaumes d’Elam, d’Assyrie et de Babylone en Mésopotamie, l’empire hittite en Anatolie, ou encore l’île de Chypre. Ces entités étatiques entretenaient des relations intenses entre elles : militaires, diplomatiques et commerciales. En effet, en cet âge du bronze, les axes commerciaux transportant le cuivre et l’étain (90% de cuivre et 10% d’étain pour réaliser cet alliage) étaient des routes stratégiques majeures. Les zones de carrefour étaient par conséquent extrêmement convoitées, comme la cité-Etat d’Ougarit par exemple, qui se retrouve au cœur des rivalités entre l’empire hittite et l’Egypte pharaonique. Chypre constituait également une plaque tournante du commerce européen, puisque sur son sol s’échangeaient alors de l’ivoire et du blé égyptiens, des produits de luxe achéens, du cuivre d’Elam, voire de l’étain d’Angleterre et d’Afghanistan. Cette vie économique d’un dynamisme impressionnant a poussé entre autres au développement de l’écriture cunéiforme dans la région1, et a favorisé l’émergence de structures étatiques complexes et organisées. Ces intérêts économiques ont provoqué des guerres importantes dans cette région, dont l’exemple le plus célèbre est la fameuse bataille de Qadesh entre Ramsès II et les troupes hittites en 1274 av.J-C, pour le contrôle du royaume de Mittani. On retrouve aussi des conflits entre les royaumes babylonien et élamite, ainsi qu’avec les Assyriens et les Hittites. Ces relations conflictuelles n’empêchent pas l’établissement d’alliances et de traités, comme c’est le cas entre l’Egypte et l’empire hittite après Qadesh par exemple, ou encore avec le mariage entre le prince d’Ougarit et une princesse hittite.

1 La tablette de plainte à Ea-Nasir, datée du XVIIIème siècle av.J-C., souligne l’ancienneté des réseaux commerciaux dans la région

Les différentes entités politiques présentes dans cette région avaient réussi pour certaines à développer des sociétés complexes, organisées administrativement (Egypte), dotées d’armées technologiquement et tactiquement évoluées (Assyrie), riches et raffinées (Mycènes et son “trésor d’Agamemnon”).

En ce basculement entre les XIIIème et XIIème siècles, on trouve donc différentes civilisations brillantes et avancées, qui semblent stables et florissantes. Loin d’être autarciques, elles sont en contact perpétuel entre elles, afin de s’assurer un approvisionnement constant en matières premières. Cependant, en l’espace d’une vingtaine d’années, la plupart des sociétés de la côte orientale de la Méditerranée vont s’effondrer de manière irréversible et plutôt mystérieuse. L’Égypte sera celle qui résistera le mieux, mais son déclin inéluctable provoquera la fin du Nouvel Empire environ un siècle et demi après. Comment un tel effondrement civilisationnel a-t-il pu survenir aussi rapidement? Quelles leçons pouvons-nous en tirer pour notre époque?
Ce qui est intéressant dans l’établissement d’une comparaison entre cette période et la nôtre, c’est la similitude des problèmes rencontrés, à savoir des changements climatiques brusques, des invasions et mouvements de population importants, ainsi qu’une dépendance délétère au commerce extérieur.

En effet, si l’effondrement soudain et inattendu de l’âge du bronze est pour les historiens auréolé de mystère, plusieurs pistes permettent toutefois d’émettre des hypothèses solides sur les potentielles causes de ce grand chamboulement de l’histoire de l’humanité. La première d’entre elles est le changement climatique extrêmement rapide qu’a connu la région à cette époque, et qui a provoqué famines et sécheresses à grande échelle, comme le prouvent tant l’étude des sols que les rares textes retrouvés. Ce dernier aurait peut-être été provoqué par une éruption volcanique de grande intensité, qui aurait pu modifier le climat de toute la région pendant plusieurs années. Par ailleurs, l’archéologie et la géologie ont trouvé que la Méditerranée avait été précisément à cette époque victime de séismes à répétition, qui auraient en tout ou en partie détruit certaines villes florissantes. Les ruines retrouvées sur les sites de ces anciennes cités portent la trace de ces catastrophes naturelles. Ainsi, l’Egypte, puissance agricole, est bientôt obligée d’envoyer des cargaisons de blé à Hattusa (capitale hittite) sur demande de ses alliés, car le royaume hittite est au bord du gouffre. Ces conditions de vie déplorables et ces tremblements de terre provoquent un déclin des villes et un exode des populations, à même de provoquer des troubles sociaux importants.
Par ailleurs, au même moment, peut-être à cause de ce bouleversement climatique, surgissent tout d’un coup les fameux Peuples de la mer, dont on ignore encore la composition exacte. L’on sait que ces hordes de marins correspondent à une confédération de peuples et de tribus d’origines diverses, cherchant des ressources à piller ou une terre propice où s’installer. Ils sont la cause de la chute de nombreuses villes sur le pourtour de la Méditerranée orientale; de nombreuses petites principautés se sont effondrées sous leurs assauts imprévisibles et éclairs : les nombreuses pointes de flèches et les traces d’incendies retrouvées dans les cités de la région sont les témoins de ces sièges. Seuls les Égyptiens de Ramsès III parviennent à les refouler, comme le narrent les bas-reliefs du temple de Médinet-Habou. Leur déferlement inattendu et brutal est fatal pour de nombreuses cités, d’autant plus que leur potentielle utilisation du fer, alors inédit, les aurait considérablement aidés dans leurs raids contre les puissances locales. Finalement, les envahisseurs, repoussés par les Egyptiens, s’installeront au Proche-Orient, et deviendront les Philistins de la Bible (ils donneront son nom à la Palestine). Il y a donc eu d’importants mouvements migratoires et des remplacements de population (on ne sait pas dans quelle proportion), qui

ont participé à cet effondrement civilisationnel, bien que ce processus n’ait pas forcément été systématiquement violent. C’est pendant cette période troublée que se tient le célébrissime siège de Troie, cité d’Asie mineure incendiée vers 1200 avant notre ère; épisode qui nourrira l’imagination d’Homère.

Enfin, l’effondrement des multiples entités politiques de la région sont la conséquence tragique d’une interdépendance de ces différentes puissances entre elles; dépendance envers les matières premières telles que le cuivre ou le blé. Cette perfusion nécessaire du commerce extérieur avait fragilisé dangereusement la souveraineté de ces principautés et empires, dont le destin dépendait pour partie de l’activité et de la sécurité des routes commerciales régionales. Le fait de faire reposer la tranquillité et la pérennité de ces “Etats” sur des facteurs exogènes aura fatalement fragilisé ces derniers, provoquant des réactions en chaîne qui firent entrer toute la Méditerranée orientale dans une spirale infernale. Cette forme primitive d’économie-monde qui avait fait la richesse et la splendeur du Proche-Orient aura finalement participé de manière non négligeable à la chute brutale de cette même région.

Ces multiples hypothèses peuvent nous servir de leçon 32 siècles plus tard, alors que se profilent les mêmes problèmes pour la civilisation européenne. Il est étonnant de voir que l’Histoire ne fait que se répéter inlassablement : les défis auxquels sont confrontés les hommes ne varient guère depuis la naissance des sociétés, et les événements de l’âge du bronze sont d’une actualité frappante. Ce constat souligne les limites de notre vision linéaire de l’Histoire, et montre au contraire les bénéfices de la vision cyclique qu’entretenaient les sociétés européennes avant le triomphe de l’approche “progressiste” des Lumières.

Cet épisode historique nous avertit des principaux dangers qui menacent la survie des civilisations, à savoir des dérèglements climatiques soudains, des invasions migratoires incontrôlées, ainsi qu’une perte de souveraineté des Etats. Les problèmes que posent l’immigration de masse extra-européenne, la dérégulation des échanges commerciaux qui nous rendent dépendants des pays émergents-la pandémie du Covid-19 nous l’a suffisamment montré- et le réchauffement climatique couplé à une destruction de la biodiversité (les baisses de la production agricole et viticole dans certaines régions du monde en 2023 sont une preuve concrète des effets néfastes de ce phénomène) doivent donc tous être pris très au sérieux. Et prendre au sérieux ne signifie pas en parler, mais agir, d’autant plus que ces trois facteurs sont souvent liés entre eux, comme le prouve l’effondrement de l’âge du bronze : les invasions migratoires peuvent être dues à un changement inattendu et violent des conditions climatiques, tandis que l’interdépendance des pays empêche ceux-là de fournir une réponse adaptée à ces dangers qui déstabilisent des sociétés apparemment solides. La priorité est donc de retrouver une souveraineté pleine et entière, qui redonne à l’Etat ses prérogatives régaliennes lui permettant d’assurer les fonctions qui fondent sa légitimité : la protection physique et alimentaire. Une fois cette étape atteinte, il faudra alors user de la plus grande vertu nécessaire à l’homme politique : la prévoyance. De fait, prévoir sera la seule solution qui permettra à la France et aux pays occidentaux d’endiguer les mouvements migratoires et de parer aux conséquences du réchauffement de la planète; notamment les conséquences géopolitiques et sur l’accès aux ressources. Pour ce faire, il faudra du courage, l’honnêteté de voir la réalité malgré les œillères imposées par les systèmes idéologiques, et l’intelligence de prévoir. C’est à cela que nous verrons si la civilisation européenne a dit son dernier mot ou non.

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La France et la Polynésie : résumé d’une opportunité manquée

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Au XXIème siècle où les grands empires semblent avoir pourtant définitivement disparu, il existe toujours un pays où le soleil ne se couche jamais. Si cette phrase associée au règne de Charles Quint et au sommet de la puissance de l’empire britannique peut renvoyer à toute une notion de grandeur et de gloire, si le soleil ne se couche jamais sur ce pays, ce n’est pas car c’est un éternel matin, comme l’Amérique reaganienne, mais car le crépuscule nous semble interminable, et pour cause, ce pays c’est le nôtre : la France.  En effet, la France est la dernière nation à exister sur tous les continents, dans tous les océans sous toutes les latitudes, la République s’étendant de la Guyane a Saint Pierre et Miquelon, de la Nouvelle Calédonie à la Martinique, des Kerguelen à Clipperton, et partout, le même abandon de l’état, partout la même ignorance de nos richesses qu’elles soient géographiques, naturelles, stratégiques, culturelles ou humaines.  Parmi ces nombreuses régions sous l’égide de notre état-mondial, il en existe un qui devrait particulièrement retenir notre attention, et celui de nos dirigeants, autant pour ce qu’il a à offrir que pour la place qu’il peut occuper dans la géopolitique actuelle : la Polynésie Française.  Si la population pense la plupart du temps à la Polynésie en tant que région touristique (et avec les pertes importantes du pouvoir d’achat elle n’y pensera donc encore moins), ignorant presque que Tahiti et Bora Bora sont bel et bien des territoires français et non pas seulement des noms évocateurs, presque magique, d’un lointain idyllique et exotique, le fait est que la Polynésie est le territoire le plus vaste de la France, un espace plus grand encore que la totalité de l’UE, et ceux au cœur de la zone la plus disputée, la plus forte en enjeux, la plus stratégique, tant commercialement que militairement au XXIème siècle : l’Indo Pacifique.  En effet, au-delà des plages de sable blanc, des cocotiers, de la chaleur humaine de la population et de la fascination que peut provoquer les mythes et légende polynésienne, les vastes étendues maritime que représente ce territoire, quelque part à mi-chemin entre la Californie et les côtes chinoises sont une force tant commerciale qu’en termes de ressources incomparables pour faire face à la plupart des nations et qui pourrait bénéficier à la France pour se réaffirmer comme une grande puissance au cœur des enjeux mondiaux actuel.  Avec une population de plus d’un million d’habitants, certes disséminés sur un territoire des plus immense, l’implantation française de la région va au-delà de la simple possession de petits îlots inhabités, mais permet une véritable connaissance intime des enjeux de la région au-delà des aspects seulement sécuritaires. 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Politique, Social

L’aide sociale à l’enfance, une réforme nécessaire.

27/11/2022 Jean-Eudes Morante No comments yet

L’aide sociale à l’enfance, qu’est-ce que c’est ? L’ASE est une structure départementale qui recueille des jeunes(enfants ou adolescents) de parents qui ne peuvent plus exercer leurs fonctions. Ellerecueille donc deux types de jeune. Ceux sous sa protection (ordonné par le juge) pour lesenfants secourus, surveillés, en garde, placés temporairement. Et ceux sous sa tutelle quiproviennent de parents absents car décédés, déchus ou absents. Le constat actuel : Comme révélé par M6 dans son émission “Zone Interdite”, notresystème actuel est défaillant, non pas parce qu’il a été mal conçu, mais bien parce qu’il n’estplus adapté aux jeunes reçus aujourd’hui. Il convient cependant de séparer les deux facettesdu problème qui sont d’une part les familles d’accueil et de l’autre les établissements mêmede l’ASE (ou les non-établissements comme les hôtels). Les non-établissements de l’ASE : Hôtel, centres privés et tout ce qui peut exister est trèsnéfaste pour l’enfant car au-delà même de la bonne volonté des éducateurs, les enjeuxéconomiques prennent le pas sur la vie même du jeune. En somme, l’on va s’occuper dujeune, non pour le faire grandir, mais bien pour qu’il rapporte à l’entreprise. Ce systèmepervers va faciliter la mise en place d’une politique de l’enfant-roi qui aboutit à unegénération qui veut se servir et non servir. Il est donc évident qu’il faut supprimer toutes cesstructures qui gangrènent et pervertissent les notions même de l’ASE. Les familles d’accueil : Il faut tout d’abord souligner le courage, la persévérance et le dondes personnes qui prennent chez eux des enfants qu’ils ne connaissent pas et qu’ils élèventcomme leurs propres enfants. Il est donc injuste de les condamner, eux. Ils permettent auxenfants de grandir dans un cadre familial, c’est donc bénéfique pour l’enfant. Mais, ce sontcette fois-ci les parents qui peuvent être victime de ce système à cause des troubles desjeunes qui leur sont confiés. L’histoire propre de ces individus engendre, pour certains des externalités négatives que les parents ne peuvent combattre car n’ayants pas toutes les armes en main. Conséquence en est, des drames surviennent.Si la balance bénéfice / risque penche en faveur du bénéfique, il ne faut pas oublier que desfamilles peuvent être détruites par ce système : parents qui se sentent dépossédés,situations dramatiques. Nous prônons donc un maintien de ces familles d’accueil mais avecune meilleure présence de l’ASE. Les foyers : Les foyer sont une fausse bonne idée qui a été mise en place par l’ASE. Bonneidée car elle permettait de regrouper les jeunes ensembles et sous la surveillanced’éducateurs qui pourraient s’occuper d’eux, les accompagner avec toutes les commodités.Or, ce que les architectes de ces foyers ont oublié c’est l’Etat et le caractère des jeunes.L’Etat d’abord, et sa figure : le Département, qui s’occupent de l’ASE (le jeune va être placépar le juge sous la protection du président du département). Or, le département n’a pastoutes les cartes en main pour gérer et des fois pas le budget ou la volonté politique. Cettesituation engendre là encore des conséquences négatives sur l’environnement de l’enfant : foyers tombant en ruine, mauvaise communication entre les acteurs, personnel mal payé eten sous effectif, manque de vision sur la réalité du terrain. Cette liste pourrait s’allonger.Le département n’est pas le problème et il est injuste de tout rejeter sur les pouvoirs publics.Les jeunes ont aussi leur part de faute (volontaire certes, mais une faute quand même). Cesenfants ou ados peuvent très mal vivre leur situation et sont bien souvent revendicatifs,rebelles et tête de mule. Si l’on adjoint à tout cela un contexte ou le jeune est roi, l’on seretrouve alors avec une situation où les éducateurs (déjà peu nombreux) sont rapidementdébordés, incapable de faire face et rabaissés au stade de concierge d’immeubles ou lesoccupants se lèvent quand ils veulent, font du deal, de la prostitution et toute autres sortesd’activités malsaines pour eux et pour leur avenir. Il y a donc urgence à agir. Mais comme tout est urgence, il est bon de classifier lesurgences. L’ASE c’est 170 000 jeunes accueillis chaque année, la jeunesse d’aujourd’huic’est les adultes de demain et les parents d’après-demain. Que voulons-nous offrir à cettejeunesse ? Nos préconisations : Pour les structures hors ASE Interdiction des structures hors ASE. Pour les familles d’accueil Mise en place d’un poste de référent par catégorie de 12 enfants Suivi bi-mensuel de chaque enfant en concertation avec la famille d’accueil Création du réseau des familles d’accueil au niveau national Création d’activités trimestrielles, coordonnées par le RFA pour permettre àl’enfant de rencontrer d’autres jeunes comme lui et aux parents d’échanger Mise en place d’un téléphone rouge pour les familles d’accueil qui intervientpour reprendre l’enfant et le mettre dans un foyer spécialisé lors du deuxièmesignalements par la famille d’accueil Pour les foyers : Dissolution du système de foyer en temps que tel Reprise des foyers par l’armée et création de Cortège des enfants de Troupe.Chaque foyer vivra comme à l’armée dans sa manière de fonctionner (leverdes couleurs, discipline, vie sportive). Chaque foyer sera indexé sur un métier d’excellence (manuel, artistique,littéraire ou scientifique). Création d’un foyer par département d’aide et de suivi pour les enfantssouffrant de troubles psychologiques. Pour les foyers d’aide : Un éducateur par tranche de 5 enfants, 1 psychologue par tranche de 50 enfants Pour en savoir plus sur nos préconisations, n’hésitez pas à nous contacter.

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